Comme tous les ans, l’été et plus particulièrement la première quinzaine du mois d’août, est la période où l’activité commerciale se réduit, en raison du départ en vacances du plus grand nombre. Au bord de la plage ou de la piscine, en randonnée en montagne, ou autour d’un pique-nique à la campagne, les consommateurs sont pour la plupart, moins friands de consommation et d’Internet. Quelles conséquences ce comportement a t-il sur les entreprises, et comment accompagner ce désir de « digital detox » ? Décryptage.
Quel est le comportement du consommateur en vacances en matière d’Internet ?
Si 41% des internautes déclarent avoir du mal à se déconnecter du net plus de 3 jours, ils sont de plus en plus nombreux à craindre de tomber dans l’addiction, et vouloir tout de même quitter le monde virtuel au moins le temps des vacances. Les nouveaux adeptes de l’IRL (in the real life – dans la vie réelle -), sont en nombre croissant, et on peut parler d’un phénomène émergeant prenant de l’ampleur, à l’instar d’autres comportements comme le désir de consommer éthique ou bio, choisis par une population plutôt jeune, aisée et cultivée.
À cela s’ajoute le désir de se couper de la lumière bleue produite par les écrans, perturbatrice du sommeil, le temps des vacances étant le moment idéal pour se déconnecter afin de retrouver un rythme de sommeil réellement réparateur.
Il appartient donc aux marques de suivre et d’accompagner ce phénomène qui pourrait devenir un mouvement de fond. Le nombre croissant des internautes désirant une période de « digital detox », fait de ces derniers une cible à découvrir pour les marques, qui trouvent là une occasion de proposer à cette frange de leur clientèle les moyens de faire des pauses en consommant autrement, et donc de générer du business.
Comment les marques s’adaptent à la « digital detox » ?
Certaines marques ont bien compris l’intérêt de répondre aux attentes de ces clients en « digital detox » et en ont fait un outil de marketing, comme le géant de l’agroalimentaire Nestlé, dont la marque Kit Kat propose dans son magasin d’Amsterdam, un espace no-wifi, en appliquant à la lettre le célèbre slogan : « faites une pause, prenez un Kit Kat ».
Cette déconnexion du monde digital peut donc être la source de profit si on sait l’accompagner et choisir une communication efficace pour le faire savoir.
Quels sont les pistes à suivre pour attirer les pro-« digital detox » ?
Comme souvent, c’est aux États-Unis que l’on a perçu en premier ce courant et que des solutions sont apparues pour capter cette nouvelle clientèle. Certains hôtels et sites de voyages, ont mis en avant des offres regroupant des lieux où Internet n’est pas autorisé, en direction des personnes se sentant saturées par l’excès d’informations et d’offres commerciales, et qui souhaitent retrouver la vie réelle.
On assiste plus largement, hors du secteur du tourisme, à la création de centres « digital detox », comparables à ce que l’on retrouve pour soigner les addictions à l’alcool ou aux drogues, où le sevrage aux réseaux sociaux, et à la technologie se font moyennant une facture élevée. Yoga et psychothérapie sont à l’honneur, tentant de faire décrocher l’internaute de son appétence au monde virtuel, ou au moins de lui faire réduire sa consommation.
Peut-on pour autant comparer cette addiction à celle d’une drogue ? Certainement pas. Il ne faut pas oublier qu’Internet est avant tout un moyen de s’informer rapidement et efficacement, donc un outil positif si on sait sélectionner ses informations et se réguler, et donc ne peut être assimilé à des substances détruisant la santé.
Que doivent craindre les marques de la « digital détox » ?
Rappelons que cette nouvelle attitude ne concerne qu’une partie restreinte de la population sur une période de temps limitée, et que la plupart des internautes n’envisagent pas de rester sans accès à Internet pendant plusieurs jours. La « digital detox » est le plus souvent d’une durée de 3 jours, après quoi, l’internaute habitué à surfer sur les réseaux sociaux et à lire ses mails en permanence commence à se sentir en état de manque, et désire retourner à ses anciennes habitudes, même de façon plus légère. S’il est donc important de ne pas négliger ceux qui souhaitent se déconnecter au moins de façon intermittente du net, il ne faut pas non plus s’alarmer d’un phénomène saisonnier, qui correspond souvent à une période de calme au niveau des ventes sur les sites commerciaux.
Vous l’aurez compris, il est temps pour le blog de rentrer en « digital detox » pour quelques jours de vacances, et nous serons heureux de vous retrouver avec de nouveaux articles dès les premiers jours de septembre. En attendant la rentrée, nous vous souhaitons d’agréables et heureuses vacances !