Besoin de vous tenir informé sur l’actualité numérique? Prenez 5 minutes pour lire les dernières news du secteur ! Sur le blog d’ARCA Computing, nous nous efforçons chaque mois de vous donner un aperçu de cette actualité digitale en vous livrant des articles sur des thématiques importantes du secteur. Nous souhaitons également traiter des sujets pertinents qui rendent compte de cette actualité digitale riche et dense. Mais comme nous ne pouvons pas écrire sur tout, nous vous proposons aujourd’hui une sélection d’actualités qui nous ont interpellées. Bonne lecture!
#1 Libra la monnaie virtuelle de Facebook : Mastercard, Visa, Stripe et eBay quittent le navire
Le projet de monnaie virtuelle que veut développer Facebook se voit amputer de soutiens majeurs. Dans un contexte de débat vif autour de Libra avec notamment des réticences et des interrogations de la part de nombreux gouvernements, le projet tente tant bien que mal de rester debout.
Mais les réserves émises par deux sénateurs américaines Brian Schatz et Sherrod Brown, et le retrait de plusieurs membres du consortium à la gouvernance de l’association à but non lucratif gérant Libra, affaibli le projet. Les sénateurs en questions ont ainsi envoyé une lettre il y a quelques jours à plusieurs partenaires historiques du projet, leur conseillant d’agir avec prudence et de « bien réfléchir à la manière dont Facebook gérera les risques avant de poursuivre » en faisant référence aux problèmes potentiels qui pourraient se poser pour les consommateurs, les institutions financières et le système financier dans son intégralité.
Le projet de Facebook est mis à mal par le retrait de certaines entreprises partenaires majeures. Et on ne parle pas de n’importe quels retraits : Paypal d’abord il y a quelques jours, mais également Mastercard, Visa, Stripe et eBay. Le consortium est donc désormais composé de 23 entreprises et ONG, et non plus 28. Ebay justifie sa décision en ces termes : « la décision de ne pas rester membre fondateur. À l’heure actuelle, nous concentrons nos efforts sur le déploiement de l’expérience de gestion des paiements eBay pour nos clients. »
Libra peut néanmoins compter sur le soutien de Xavier Niel, qui s’est exprimé sur le sujet dans une tribune sur Les Echos « Européens, Libra nous de choisir ! ». Niel explique notamment que « Libra est simplement une proxi-monnaie, c’est-à-dire une monnaie qui repose sur des devises déjà existantes au prorata de leur usage dans le commerce mondial. Ce système est structurellement plus stable, une valeur refuge dans de nombreux pays en cas d’instabilité monétaire. C’est aussi une alternative à des projets non régulés ou politiquement motivés. » Il explique que le projet est une chance, et qu’Illiad reste plus que jamais un partenaire de Libra.
En attendant de voir comment évoluent les avis des différents régulateurs concernés, des développeurs ont lancé OpenLibra, un fork non-autorisé du projet qui n’est pas géré par Facebook, et qui se rêve en alternative de Libra en reprenant ses bases. Prochaine étape pour Libra : le passage de Mark Zuckerberg devant la Commission des services financiers de la Chambre des représentants le 23 octobre prochain pour répondre à une session de questions.
#2 Dark mode pour Google
La tendance est au dark mode… Non ce n’est pas une mode vu sur les podiums de la Fashion Week mais une option qui permet de rendre le fond de vos applications noir ou sombre permet, entre autres, de réduire la fatigue des yeux et d’économiser de l’énergie. Après Slack, Messenger ou Instagram récemment, c’est au tour de Gmail et Google Maps de déployer dark mode. Le dark mode a commencé à être déployé pour les utilisateurs d’iOS et Android, mais pas encore pour tout le monde…
Si votre téléphone tourne sous Android 10 ou iOS 11 (ou sur des versions plus récentes), vous devriez bientôt voir apparaître une option dans vos paramètres qui permettra d’activer le dark mode. Elle n’est pas encore arrivée chez tout le monde, donc si ce n’est pas encore votre cas, il vous faudra vous armer d’un peu de patience.
#3 2019, l’année de la startup !
Les startups françaises n’ont jamais autant fait de levées de fonds.
Une étude montre en effet que les startups ont majoritairement augmenté leurs levées de fonds dans certains secteurs en particulier… Cette étude réalisée par un cabinet de conseil spécialisé en Management de l’innovation In Extenso, permet entre autres de comparer les chiffres européens et français, montrant qu’il y a eu une nette augmentation des investissements cette année.
Les levées de fonds en Europe
Le rapport montre que 22,3 milliards d’euros ont été levés, majoritairement dans les secteurs de la santé, la FoodTech, et la FinTech. Les montants levés sont en progression de 51 % et les tickets d’investissement ont augmentés de 99 % (soit 10,7 millions d’euros).
Arrivent en tête les sociétés Deliveroo avec 523 millions d’euros levés, UiPath avec 516 millions d’euros et FlixBus avec 500 millions d’euros.
Les levées de fonds en France
L’analyse présentée indique que la France suit la même tendance que l’Europe en levant 3,8 milliards d’euros durant ces trois derniers trimestres de 2019. Pour Patricia Braun, partenaire du cabinet de conseil In Extenso, ce nouveau record est la preuve que « l’écosystème se renforce depuis quelques années et les acteurs se professionnalisent ».
Selon le baromètre utilisé, les tickets moyens d’investissement ont augmenté de 66 % au niveau national, soit 9,3 millions d’euros tandis que les opérations on reculé de 13 %. Ces tendances témoignent non seulement d’une « vision solide de l’innovation en France », mais laisse penser que les 5 milliards d’euros d’investissement pourraient être atteints d’ici la fin de 2019, précise Patricia Braun. De quoi laisser présager un « regain prometteur » pour l’écosystème français.
Parmi les secteurs d’investissement on retrouve les mêmes qu’en Europe. Cependant parmi le top 3 des levées de fonds des startups en France on retrouve Meero, surnommé le « Uber de la photographie » avec 209 millions d’euros levés, Doctolib avec 150 millions d’euros levés, et Wifirst, fournisseur d’accès à internet principalement pour les services étudiants, hospitaliers ou touristiques. Cette startups accompagné par le groupe Bolloré jusqu’en septembre dernier, et dont la participation a été cédée depuis à Amundi, Bpifrance et et Socadif Capital aura ainsi levé 110 millions d’euros, suite à l’acquisition de nouveaux actionnaires.
Des chiffres à prendre avec des pincettes…
Même si ce bilan est positif comparé aux années précédentes, il convient de se montrer prudent quant à l’avenir de ces startups. En effet, beaucoup d’entre elles favorisent l’uberisation de leur secteur, business model pas toujours garant de certains aspects sociaux vis à vis des employés, ou des travailleurs indépendants. L’autre facteur à prendre en compte pour mettre en perspective ces chiffres, est la pérénisation de leur déploiement. Beaucoup d’entre elles peinent à se développer à l’international par exemple, et ce en dépit des levées de fonds évoquées, en raison d’une croissance trop rapide. Enfin, il est important de prêter attention à l’aspect qualitatif des secteurs numériques dans lesquelles progressent les startups.
A l’occasion de l’édition 2019 du CES de las Vegas, Le Journal du Net loin d’être tendre avec les inventions qualifiées de « gadgets qui auraient davantage leur place au concours Lépine », insistait également sur la nécessité de créer des « produits pensés pour les besoins du marché ». Pour Nicolas Menet, directeur général de l’écosystème du « mieux vieillir », dès lors qu’il y a de « l’argent public en jeu, les pouvoirs publics doivent choisir des priorités vers lesquelles flécher moyens et accompagnement ». Et de prendre pour exemple l’économie circulaire, et le secteur de la transition écologique qui répondraient à un réel besoin et pourrait créer de l’emploi sur le long terme. Or les critères pour faire rentrer les startups dans le programme Next 40 (soutenu par l’État) tiennent compte uniquement des aspects financiers, soit « d’une valorisation de son chiffre d’affaires d’un milliard d’euros » d’une « levée de fonds des plus importantes durant ces 3 dernières années, ou bien d’une croissance de 30 % par an lors des trois exercices précédents ».
#4 Grâce à l’IA, Google souhaite faciliter le quotidien des malvoyants.
Pour faciliter le quotidien des malvoyants et des aveugles, Google va utiliser l’IA afin de générer des descriptions automatiques pour plusieurs milliers d’images.
Sur Internet et particulièrement les réseaux sociaux, les images sont utilisées pour illustrer des faits ou tout simplement remplacer des mots. Les personnes malvoyantes utilisent pour naviguer sur le web un lecteur d’écran ou une plage braille.
Pour lire une image cependant, il faut que les balises alt, plus communément appelées texte alternatif soient remplies. Ces dernières servent à décrire ce qu’une image contient.
Malheureusement beaucoup d’entreprises ne remplissent pas ces balises et ne permettent donc pas aux personnes souffrant d’un handicap visuel de savoir ce que l’image représente. Google a donc décidé de prendre les devants en utilisant la reconnaissance d’images. De cette manière, la balise alt sera automatiquement remplie sur Chrome avec une description générée automatiquement. Plus de 10 millions d’images ont déjà été décrites, durant les tests menés par Google.
Afin de ne pas tromper l’utilisateur, les descriptions seront approximatives. L’équipe « accessibilité » travaillant pour Google Chrome utilise la même technologie qui permet aux utilisateurs de rechercher une image sur Google Photos. Au moment de la lecture, rien ne sera affirmé, c’est-à-dire que le lecteur entendra « cela ressemble à …. ».
La description sera donc contextualisée pour que les utilisateurs comprennent que la description a été générée automatiquement et non remplie par un humain, comme l’explique Dominic Mazzoni, le tech lead de l’équipe accessibilité de Chrome et Chrome OS. En revanche, si l’IA n’arrive pas à identifier ce qui se trouve sur l’image, la balise ne sera pas remplie. Google indiquera « aucune description disponible ».
La fonctionnalité peut être activée ou désactivée, par les personnes qui utilisent un lecteur d’écran. Les descriptions seront lues et n’apparaîtront pas à l’écran. Elles peuvent être activées pour une page unique ou bien pour toutes les pages. Pour le moment, les descriptions sont fournies en anglais, peu importe la langue définie dans Chrome.
#5 Japon, l’innovation au service de la dématérialisation
Afin d’encourager la population à délaisser les espèces comme mode de paiement, le gouvernement japonais va offrir en magasin des rabais de 2 à 5% pour les consommateurs réglant avec une carte, un smartphone ou autre moyen non numéraire. Pour assurer le succès de leur opération, les autorités ont mis en place pour 9 mois des rabais en magasin destinés aux Japonais qui utilisent une alternative à l’argent liquide. Résultat, les inscriptions pour les services de paiement dématérialisés ou de cartes prépayées ont explosées.
Dans un pays où 80% des achats sont faits en liquide, le Japon fait figure de pionnier dans le secteur du paiement sans contact. La raison derrière cette vaste opération? Le coûts des liquidités… Selon une étude du Boston Consulting Group, la gestion de l’argent liquide, entre les distributeurs et le transport, coûterait 2 000 milliards de yens, 16 milliards d’euros. En touchant aux portefeuilles, le gouvernement entend bien changer les habitudes de la population. La réserve de ces derniers pour les modes de paiement par carte ou dématérialisés est due aux frais qu’ils engendrent, entre 3% et 5% de chaque vente. Le gouvernement a demandé aux entreprises de limiter les frais de traitement à 3,25% sur les 9 mois de l’opération.
La campagne a cependant mal commencé… La chaîne de supermarché 7-Eleven avait sorti le 1er juillet une application de paiement pour ses clients, 7pay. En seulement trois jours, l’application a été piratée. 55 millions de yens (450 000 euros environ) ont été dérobés à 900 clients. De quoi effriter la confiance des consommateurs japonais envers ces solutions dématérialisées.
Pourtant, les premiers résultats sont prometteurs. La plupart des acteurs du paiement dématérialisés signalent une forte hausse des inscriptions à leurs services. Rakuten, entreprise majeure du commerce en ligne, a signalé que le nombre de nouveaux clients de leur carte prépayée a quintuplé par rapport aux trois mois précédents.
Paypay, entreprise de paiement par smartphone gérée par SoftBank et Yahoo Japon a gagné 5 millions d’utilisateurs depuis le 1er août, portant son total à 15 millions de clients. La plateforme de paiement sécurisé LinePay a vu ses abonnements grimpés de 180% le 1er octobre par rapport au mois précédent. La carte prépayée des services de transport japonais, Suica, a eu 480 000 nouveaux inscrits en septembre, 14 fois plus qu’en août, etc. D’ailleurs, cette carte destinée aux transports en commun peut être utilisée pour payer dans les points de vente.
Reste à voir si les Japonais continuent d’utiliser ces moyens de paiement lorsque le programme de réduction prendra fin en juin 2020…
Pour le reste de l’actualité digitale, n’hésitez pas à consulter notre article de la semaine dernière sur la PWA (Progressive Web App).
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